Kramer contre Kramer

Publié le par Un autre Fred

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Pour mon travail, je passe quelques jours à Paris depuis maintenant presque 3 ans et les soirées à l’hôtel ne sont pas toujours gaies. A la faveur d’une petite pub sur la pièce de théâtre Kramer contre Kramer sur France 2 (tiens, la culture a-t-elle encore une place à la télévision ?...), je me suis dis : tiens c’est le moment de se bouger tant que tu es dans la capitale. Vous me direz, il était temps depuis 3 ans ! Oui c’est sûr mais il me faut du temps pour penser les choses ! Je regarde donc les horaires et tout ça tout ça, et là je me dis (oui encore) : et si je demandais à mon acolyte Waquete s’il veut bien se joindre à moi pour assister à cette pièce ? Bingo, réservation faite, me voilà l’heureux propriétaire de 2 places pour le théâtre des Bouffes Parisiens.

 

Rendez-vous pris avec Waquete à Opéra et là, comment dire… Il a perdu le sens de l’orientation… Bah oui, s’il y a bien une chose sur laquelle il ne faut pas compter sur moi, c’est bien le sens l’orientation. Je vous l’avais déjà raconté récemment… Bref, donc Waquete, qui est parisien, je précise, avec un plan papier et un GPS intégré dans son téléphone n’arrive pas non plus à se repérer. Voyant l’heure passée, je tiens à être ponctuel sur tout (oui c’est un de mes travers pénible). Après avoir quémandé quelques infos routières à des passants, au bout de 20 minutes (le théâtre se trouve à 10 petites minutes à pied…), nous arrivons donc au lieu dit. Les places en poche, il était temps de se poser un peu.

 

Kramer contre Kramer cékoidonc ?

 

« Le jour de l’anniversaire de son fils, Joanna Kramer décide de quitter son mari Ted, lui laissant sur les bras Billy, âgé de six ans.

Ted est alors contraint de concilier ses activités professionnelles avec l’éducation de son enfant. Il doit s’occuper des tâches ménagères dont, jusqu’à présent, il laissait la responsabilité à son épouse. Complètement débordé dans les premiers temps, il s’habitue petit à petit à son double rôle de publicitaire et d’homme au foyer, se révélant même un excellent père célibataire. De son côté, Billy se fait peu à peu à l’absence de sa mère et s’attache de plus en plus à Ted.

Jusqu’au jour où Joanna vient réclamer son fils. Ted Kramer se lance alors dans une bataille juridique pour avoir la garde de Billy. »

 

Le pari était loin d’être gagné pour adapter ce film aussi touchant que grave en pièce de théâtre. Avec le jeu d’acteurs aussi émouvant que crédible, il faut bien reconnaître, que ce fut un moment assez exceptionnel. Bien que le scenario ne prête pas à sourire, certaines scènes comme l’accouchement ou l’appel à la belle-famille mettent un peu de gaieté dans la salle. Frédéric Diefenthal est tout bonnement exceptionnel dans ce rôle de papa célibataire. Entre les absences au bureau, l’éducation de Billy, l’écoute de sa voisine, et finalement la perte de son boulot, il dégage une émotion sans pareille sans tomber dans le pathos. Le duo avec Gwendoline Hamon finit de parachever le tableau, la complicité est étonnante sur scène, même les moments de déchirement sont tellement crédibles qu’on a l’impression d’assister à une scène de vie ordinaire d’un couple en mal de vie, de discussion, d’amour…

 

Dans un décor minimaliste construit autour des lettres formant le mot Kramer façon énorme jeu de cubes, les lettres glissent et pivotent pour former le cadre des différentes actions. Au début, c’est assez déroutant de voir des personnages bouger le décor mais on comprend très vite le truc et on le trouve remarquablement ingénieux (c’est fou tout ce qu’on peut mettre comme accessoires dans si peu de place !)

 

Autour de la famille Kramer gravite quelques personnages, témoins et acteurs de leur vie. La bonne samaritaine de voisine amie du couple et névrosée qui ne pense que par son psy, le patron de Ted, des serveurs et garçons de café, une secrétaire, les avocats du couple qui ne mégotent pas dans la provocation au procès, et même un Père Noël et son assistant dont la fête de fin d’année est quelque peu tournée version gay me semble-t-il…

 

Et puis comble de la malchance, même si nous étions plutôt bien placés, il est un siège où il fallait absolument être pour pouvoir voir la scène du beau Frédéric enlevant son tee-shirt et découvrant ses beaux abdos que, malheureusement, nous n’avons pas vu… Mais derrière ses chemises cintrées, nous avons bien imaginé tout de même que l’animal était plutôt bien bâti !

 

Kramer contre Kramer est une pièce chargée d’émotion, mais une belle émotion, du positif qui fait du bien. Il y a des moments où le silence dans la salle est assez impressionnant et d’une intensité rare. Oui, cette pièce mérite qu’on aille la voir, c’est mon coup de cœur du moment !

Publié dans SOIREES PARISIENNES

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J
<br /> Aaaaaahhhh vas-y ! Avoue que tu y es allé pour voir la scène du tee-shirt ^^ !<br /> Non sérieusement, la capitale offre de belles pièces de théâtre et autres. Dommage que je ne puisse pas plus souvent y aller.<br /> <br /> <br />
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