L'EXPERIENCE ULTIME
Il y a des expériences ultimes dans la vie d’un homme dont ne peut décemment pas passer à côté. Sauter à l’élastique, rencontrer des blogueurs plus petits que soi, participer à Koh Lanta pour perdre quelques kilos pris au court de l’année et en passant se délecter des vers et autres araignées cuites, regarder pendant des jours entiers l’intégrale de Joséphine Ange Gardien, aller à un concert de Lady Gaga (ça, c’est pour Ditom), se gargariser devant les vocalises de Christophe Maé (ça c’est pour Tto qui l’adore), lire pendant des jours entiers le dernier livre de BHL (c’est une véritable torture) ou bien encore participer à La Roue de la Fortune.
Bon je n’ai évidemment pas participé à tout ce qui précédemment écrit, déjà par peur que l’élastique casse (mais le fait de sauter peut être assez sympa), mais j’aime prends des risques totalement irréalistes qui peuvent dans certains cas, me mettre rapidement devant une mort certaine. Oui je suis comme ça moi, je suis courageux et en plus téméraire. Ça en fait des qualités hein ? Ben moi, mercredi, j’ai vécu l’expérience ultime du mois : je suis monté dans une péniche.
Ah, ce n’est que ça ? Tu parles d’une expérience ultime !! Bah si, j’vous dis que j’ai tremblé de tous mes membres à l’idée de monter dedans et ce n’était pas celui que j’ai entre mes jambes courtes et toutes poilues. Je vous mets en situation. Mercredi soir, je suis allé diner avec des amis, Le Docteur, Waquete et Christophe, pour ne pas les citer dans un restaurant réservé pour l’occasion par Tto : Le Lutin dans le Jardin rue Git-le-Cœur dans le 6ème. Encore merci Tto pour ce délicieux restaurant, les raviolis farcis aux artichauts avec une sauce au foie gras, le dos de saumon à l’oseille avec un risotto d’épeautre et une crème brûlée au calisson d’Aix, le tout arrosé avec un Ménétou Salon rouge, c’était juste délicieux. Bon revenons donc au diner. J’étais arrivé en métro, mon hôtel ne se trouvant pas non plus à côté, je devais le reprendre tout seul comme un grand avec la crainte qu’on puisse me violer dans une rame…
Ouh, j’avais peur… A la fin du dîner, c’est là que la proposition de monter dans une péniche est venue titiller mon esprit. Que devais-je faire ? Dans quel état j’allais être si je montais à bord ? Est-ce que je sortirai vivant ? Est-ce que le capitaine du navire aurait déjà fomenté un plan diabolique pour m’enfermer à l’intérieur en vue d’abuser de moi ? Est-ce que je devais envoyer un SMS à ma famille pour leur faire mes adieux (en sachant que mon téléphone avait presque atteint la fin de la batterie) ? Est-ce que je devais ne plus parler pour pouvoir ensuite, au moment venu, crier de toutes mes forces pour que l’on vienne me chercher ? Toutes ces questions sont venues en même temps sans mon esprit rationnel y réponde derechef. J’ai donc pris la décision de suivre le capitaine Chris.
Nous voilà donc à pied rejoindre le paquebot routier. J’angoisse un peu, il y a peu de monde dans le parking. Je constate que nous sommes dans un quartier chic, les Mercedes, Rolls, et autres BMW côtoient les Porsche. Toutes bien alignées, on ne voyait que l’insigne de chaque voiture, signe extérieur de richesse. Et puis soudain, j’interroge le capitaine Chris pour savoir si c’est ÇA que je vais prendre pour rentrer à l’hôtel. D’un coup d’un seul, il se cambre tel un fier étalon (pas si bien membré que ça), l’œil brillant, le sourire aux lèvres et me dit : oui c’est elle, elle est belle, tu ne trouves pas ? Bah, si, si, elle est belle, elle est grosse non ? Enfin la voiture ! Oui, elle est grosse mais elle roule super bien. J’avais déjà compris le vieil adage qui consiste à penser que les mecs compensent leur petite bite par une grosse voiture, j’en ai eu la parfaite illustration.
D’un doigt, il allume la voiture. Je suis plutôt bien installé, les fauteuils ne sont pas en cuir, mais bon, je fais avec. Il y a tout de même un GPS ce qui me permet de constater que la rondeur des boutons est tout à fait excitante. Nous voilà donc dans les rues de Paris, à discuter, j’ai tout de même un peu peur qu’il tente quelque chose, c’est lui qui est maître de l’objet. Mais il ne fait rien. Je suis rassuré. Nous discutons de la soirée, du Docteur, de Mister A.
Derrière rue à droite, je vois l’enseigne lumineuse de mon hôtel, je prie pour que tout se passe bien jusque là. J’ai finalement quitté Chris sans qu’il ne tente quoi que ce soit, contrairement à sa réputation, il a bien du changer… En tout cas, je ne peux que confirmer une chose qu’il saura certainement, Chris est un très bon conducteur (n’en déplaise à Tto) qui respecte les limitations de vitesse et les feux rouges ! Merci de m’avoir fait participer à cette expérience totalement inédite dans ma vie, je ne saurais l’oublier.